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Nouvelles
La prière de saint Ephrem . - par
webmaster le 07/04/2010 13:36
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Seigneur et maître de ma vie, ne m’abandonne pas à l’esprit d’oisiveté, d’abattement, de domination et de vaines paroles. (prosternation)
Mais accorde-moi l’esprit d’intégrité, d’humilité, de patience et d’amour, à moi Ton serviteur. (prosternation) Oui, Seigneur roi, donne-moi de voir mes fautes et de ne pas juger mon frère, car Tu es béni pour les siècles des siècles. Amen. (prosternation)
Tel est le texte de la merveilleuse prière de S. Ephrem que nous récitons déjà depuis les vêpres du mardi suivant le dimanche du Jugement Dernier, dit dimanche du carnaval (cette année : le dimanche 7 février, selon le calendrier civil). Cette prière résume parfaitement tout ce que nous avons dit sur la préparation au grand Carême : pas de vaines paroles, comme en proférait le pharisien mais une reconnaissance de nos propres péchés, comme nous trouvons chez le fils prodigue, qui, lui non plus, ne s’étendait pas en paroles inutiles. Pas des paroles mais des actes d’intégrité, d’humilité, de patience et d’amour, tels que le Christ en a constaté chez ceux qu’Il invite à entrer dans le Royaume. Ceux qui Lui avaient rendu visite en prison ou sur un lit de malade, ceux qui Lui avaient fourni vêtements, nourriture ou logement avaient fait quelque chose de précis, d’actif, ils ne s’étaient pas contentés de paroles bien-intentionnées certes mais creuses, vaines. Aujourd’hui, nous lisons et nous entendons autour de nous beaucoup de paroles, de déclarations de ce qu’il faudrait faire mais nous voyons combien d’actes positifs ? Plus concrètement, qu’est-ce que nous faisons, nous-mêmes ? Nous n’avons pas non plus à nous contenter d’actions à la place de la prière. Toute la prière de S. Ephrem est là pour nous rappeler notre dépendance envers le Seigneur. C’est dans et par la prière que notre vie s’articule autour du Christ, non pas autour de nous-mêmes. Si nous sommes, selon la parole de S. Irénée de Lyon, les « mains » de Dieu, néanmoins, le moteur et le guide de nos actions restent et doivent rester le Saint Esprit que le Christ nous a promis. Sans la direction du Saint Esprit, qui procède du Père, nos actions risquent de dégénérer en agitation et en activisme destinés à nous rassurer nous-mêmes que nous « faisons quelque chose », plus que de constituer de véritables actes d’humilité et d’amour destinés à porter de l’aide à autrui. Nous demandons à être Ses serviteurs, pas que Lui soit le nôtre.
Nous n’avons pas non plus à céder au découragement : « Tout cela est trop compliqué : il faut faire quelque chose mais en même temps prier ? Contradictoire, trop compliqué, trop difficile ». Avec S. Ephrem, nous prions le Seigneur qu’Il écarte de nous une telle résignation, un tel découragement. Nous demandons au contraire de l’humilité et de la patience. Tout ne se fera pas forcément en un jour ; on ne demande pas des miracles comme on achète un produit au supermarché. Il faut de la patience, de la persévérance, qui ne sont guère à la mode dans la société dans laquelle nous vivons. Tant pis ; on est « dans le monde » pas « de ce monde ». Nous n’avons pas à céder à toutes les lubies de la société. Si nous autres Chrétiens ne faisions que de reproduire et répéter les caprices de tout un chacun, l’Eglise n’aurait plus de raison d’être. Ces prosternations, sont-elles réellement nécessaires ? Ne pourrions-nous pas prier tout aussi bien, confortablement assis dans un fauteuil ? La question elle-même indique la réponse. Nous ne sommes pas de « purs esprits » ; au contraire nous sommes des êtres humains, avec un corps et ce corps doit participer à notre prière, tout autant que notre esprit. Sinon, la prière risque de dégénérer en un exercice « purement » (??) intellectuel ou pseudo intellectuel. Nous avons un corps, crée par Dieu. Ce corps nous a été donné pour que nous nous exprimions aussi par lui, y compris dans la prière.
A la veille du Grand Carême, nous revenons aux fondamentaux, à l’essentiel et la prière de S. Ephrem, que nous répétons tout au long de cette période de préparation carémique (mais que nous pourrions utiliser à d’autres moments aussi) nous y invite et nous y aide. Que notre Seigneur nous donne les forces et l’humilité de vivre un bon et enrichissant Grand Carême. |
Texte à méditer : "Et moi, je vous dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux, car il fait lever le soleil sur les méchants et sur les bons et tomber la pluie sur les justes et les injustes. Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense allez-vous en avoir ? Les collecteurs d'impôts eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens n'en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. " Matt 5, 44-48. |