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Nouvelles
Le grand carême. - par
webmaster
le 12/02/2010 18:51
Le grand carême.
Nous entrons progressivement dans le Grand Carême. Au moment de la rédaction de ces lignes, nous avons déjà célébré les dimanches du Pharisien et du Publicain, puis du Fils prodigue, suivi de celui du Jugement dernier. Dans une semaine, nous fêterons le dimanche de l’exil d’Adam. Qu’est-ce que l’Eglise cherche à nous enseigner pendant ces quatre semaines qui précèdent le début du carême proprement dit ? Il y a, dans les passages de l’Evangile lus pendant la célébration de la Divine Liturgie, un apprentissage dans la vie spirituelle. Tout d’abord, nous apprenons à ne pas juger notre voisin. Le pharisien respectait scrupuleusement les commandements de sa foi et pourtant, ce n’est pas lui mais le « publicain », un responsable, pourrait-on dire, de l’administration fiscale, qui se trouve justifié aux yeux de Dieu. Entre autres observances, le premier donne le dixième de ses revenus à d’autres ; le second est souvent soupçonné de profiter de sa situation pour s’enrichir lui-même. C’est cependant le second et non pas le plus « religieux » des deux qui sait reconnaître ses propres faiblesses (très réelles, mais pas précisées) de pécheur. Nous n’avons pas à vivre en nous comparant à autrui mais en nous tenant devant Dieu seul. Ensuite, c’est le fils prodigue, le « flambeur » accusé d’avoir « dévoré » le bien de son père « avec les femmes » qui est accueilli les bras ouverts, à la colère non dissimulée du frère aîné travailleur, soumis mais envieux et jaloux, toujours prompt à vivre dans la comparaison : « Il a fait ceci ou cela mais moi ». Il y a dans ces deux histoires un renversement des valeurs : le Christ privilégie le repentir sur la respectabilité : car le repentir, ce travail par lequel nous réévaluons notre vie, pour répondre à l’invitation de Dieu de revenir vers Lui, nous permettra de nous recentrer sur l’essentiel : le Royaume de Dieu. Que signifie au juste le « Royaume de Dieu », phrase incompréhensible pour certains non-croyants, voire risible pour les plus agressifs d’entre eux ? S. Matthieu rapporte la scène du Jugement dernier. Encore une fois, ce que demande le Fils de l’homme, ce ne sont pas des actes prescrits par la piété mais des actes simples : secourir ceux qui sont dans le besoin. Les malades, ceux qui se trouvent en prison ou sans domicile fixe ou qui vivent dans l’isolement ou le dénuement, ce sont des gens que nous voyons tous les jours autour de nous ou que nous pourrions voir, si nos yeux étaient ouverts-. Souvent, nous ne voulons pas les voir ou, les ayant remarqués, nous en refoulons la vue. Peut-être que nous nous disons ne pas savoir comment réagir devant les besoins évidents de tel voisin de quartier ou tel ou tel mendiant dans la rue. Il est même très possible que nous ne sachions réellement pas comment réagir. Il y a toujours le risque de blesser quelqu’un par de bonnes intentions un trop voyantes, un peu trop envahissantes; nous ne savons peut-être pas dans quelle langue s’adresser à un mendiant étranger. Nous avons peut-être de forts soupçons : tout cet argent donné à un mendiant étranger (en clair, souvent, à Dijon, un Tsigane ou un Rom, comme on dit mais il y en a d’autres, venus d’autres pays et d’autres cultures) ne risque-t-il pas de partir directement dans la poche de celui qui les exploite. Dans le cas de certains Tsiganes, le soupçon paraît on ne plus justifié mais le Christ nous invite à trouver des moyens pour en venir en aide à toutes ces personnes fragilisées. A nous de surmonter les obstacles et les risques (très réels) d’exploitation, pour trouver les actions qui conviennent. Dieu, Père, Fils et Saint Esprit, nous offre les moyens : à nous d’y répondre, d’apprendre dans la prière et par la Communion à dépasser nos habitudes trop confortables. Encore une fois, le Christ nous demande, nous invite mais ne nous forcera jamais, de repenser nos habitudes, nos routines, nos priorités. Il nous invite à penser et d’agir en Chrétien : « dans la mesure où vous avez [fait quelque chose] pour l’un de ces plus petits [de mes frères ’ dans certains manuscrits], c’est A MOI que vous l’avez fait. Le Christ ne sous-estime ni ne nie la personnalité de l’autre mais Il S’y identifie. Evidemment, ceux qui ont bien agi ignoraient que c’était au Christ qu’ils portaient de l’aide, tandis que c’est tout juste si ceux qui n’avaient rien apporté à personne n’osent Lui dire que s’ils avaient su . Repenser nos valeurs, nos priorités, nos actions, reconnaître nos erreurs : voilà ce à quoi le Christ nous invite, voilà deux des premières significations du terme grec de « metanoia », du repentir. Voilà une première partie de notre apprentissage, avant le dimanche où nous nous souvenons de l’expulsion d’Adam du Paradis. Les vêpres de ce dernier dimanche avant le début du Carême comportent des prières où nous demandons pardon à tous les autres membres de la communauté ecclésiale à laquelle nous appartenons. Dans les paroisses où on célèbre pleinement cet office, chacun demande pardon à tous les autres, les uns après les autres. Ceci n’est ni du théâtre ni une formalité, comme peuvent l’attester tous ceux qui ont jamais eu du mal à demander pardon à telle ou telle autre personne, qui, à leurs yeux, aurait dû commencer par demander pardon, elle la première ! Toujours cette tentation de se comparer à autrui, plutôt que de se présenter, de comparaître, devant Dieu, tel que l’on est et tel que l’on se connaît, si seulement on a la lucidité et le courage de se l’avouer. C’est tout cet apprentissage qu’il nous faut accomplir avant d’entrer dans une phase plus approfondie de notre vie spirituelle : celle du Grand Carême. Si Dieu veut, nous y reviendrons dans les jours qui viennent. Bon Carême ! |
Texte à méditer : "Et moi, je vous dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux, car il fait lever le soleil sur les méchants et sur les bons et tomber la pluie sur les justes et les injustes. Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense allez-vous en avoir ? Les collecteurs d'impôts eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens n'en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. " Matt 5, 44-48. |