UN PEU D’HISTOIRE.
Les origines de notre paroisse remontent à une quarantaine d’années, quand des Serbes venus travailler dans la région ont voulu se retrouver autour de l’Eglise. Il reste actuellement peu de sources écrites de cette
période des pionniers mais nous savons que différents prêtres descendaient de Paris, souvent de l’Institut S. Serge, où ils étaient étudiants ou enseignants. C’est ainsi que Mgr Amphilohije, l’actuel métropolite du Montenegro, Mgr Atanasije, ancien évêque de Zahum et Herzegovina et Mgr Luka, notre actuel évêque ont tous travaillé à Dijon.
Plus récemment, le père Petar (Lukic) a régulièrement célébré les offices et les Grandes Fêtes et cela pendant plus de dix ans, effectuant des allers-retours (de 800 kms !) entre Dijon et Strasbourg, où il habite et où il est recteur de la paroisse Saint. Georges. Tels sont certains des prêtres qui, à côté des fidèles locaux et avec un immense dévouement, ont assuré la pérennité de la communauté, malgré l’absence d’un local affecté à nos besoins de manière exclusive et permanente.
Aujourd’hui, nous sommes accueillis avec beaucoup de gentillesse et de bienveillance par la communauté de la chapelle St. François d’Assise, 20 boulevard de l’ouest à Dijon, qui relève de la paroisse catholique romaine de St. Bernard. Par un clin d’oeil de l’histoire ou par providence, l’église St. Bernard est située boulevard Alexandre 1er de Yougoslavie. L’actuel recteur de la paroisse (depuis 2008) est l’higoumène Kirill, qui habite Dijon, ce qui le rend plus facilement disponible.
Pendant la période de 1980 jusqu’aux années 90, il y a eu une deuxième communauté, essentiellement francophone, sous l’omophore de Mgr Georges (Wagner) et ensuite de ses successeurs, Mgr Serge et Mgr Gabriel, et présidée par le père Marcel Forestier de bienheureuse mémoire. Elle n’a malheureusement pas survécu à la mort en 2004 du père Marcel.
Comme tous leurs anciens compatriotes, la communauté d’origine serbe établie à Dijon a beaucoup souffert des guerres civiles et étrangères qui ont détruit l’ancienne Yougoslavie pendant les années 80 et 90. Ce noyau originel a été agrandi par d’autres groupes : tout d’abord, des citoyens français qui ont eux-mêmes pris l’Orthodoxie, comme nous disons après avoir épousé un Orthodoxe ou également d’autres Français qui se sont convertis à l’Orthodoxie pour d’autres raisons. Plus récemment, des fidèles venus d’autres pays de tradition orthodoxe et nouvellement libérés du joug du communisme sont venir enrichir notre communauté. C’est ainsi que nous comptons parmi nous des gens originaires, par exemple, de Bulgarie, de Géorgie, de Roumanie, de Russie, d’Ukraine. D’autres raisons, plus pacifiques, nous ont permis d’accueillir également des fidèles venus du Liban et, en été, de Syrie ou de Chypre. Toutes ces cultures ensemble font que la proclamation de la Résurrection de notre Seigneur pendant la nuit de Pâques, notre Fête paroissiale, devient une véritable Pentecôte anticipée.
A la fin de l’année 2009 Mgr Luka, notre évêque diocésain a béni la création d’une nouvelle association cultuelle pour subvenir aux besoins de la paroisse. Si maintenant notre Seigneur nous amenait à disposer d’un local propre, notre communauté pourrait entamer une nouvelle étape de son existence, dans des conditions encore plus propices.